Effet de l'intensité lumineuse sur la coloration des fleurs

De nombreuses fois , j'ai constaté des différences de coloration sur les fleurs d'une espèce en fonction de la saison à laquelle elle fleurit.

Une forte intensité lumineuse  donnera des fleurs de couleurs moins vives qu'une plante tenue plus à l'ombre.

J'ai effectué une division de mon Lycaste tricolor au mois d'avril de cette année , replacé la plante mère près du vitrage et la division  un bon mètre plus bas , près du sol sur une tablette avec d'autres plantes.  Les deux potées sont en fleurs en même temps .

La plante située en hauteur arbore des tonalités très claires alors que la plante située plus bas est bien  plus colorée et plus jolie à regarder.

La preuve en images.

C'est complètement bluffant! Très intéressante ton expérience Michel!

C'est tout à fait vrai, je l'ai constaté également.

mais cela dépend des espèces. Sur d'autres l'effet sera inverse (plus coloré avec plus de lumière). J'ai pu observé (avec quelques plantes) sur les Paphios que c'est variable également selon les espèces. Grosso modo, les espèces qui vivent naturellement dans l'ombre seront plus colorées... à l'ombre et vice versa. ça peut donner une bonne indication de la bonne exposition à donner!

Très intéressant.

Je pense toutefois que dans ton expérience, le facteur luminosité est associée au facteur température non?
On peut supposer que la plante bien plus basse était aussi plus au frais?

Les preuves par l'image, c'est toujours intéressant.
L'idée de Fabrice est à creuser.

Intéressant Michel.
Mais j ai un autre constat. Vanda coeruela me fait 2 floraisons par an. En été, le bleu est très intense, en fin d automne, le bleu est plus clair. Il ne change jamais de place. On peut rejoindre Fabrice. Est ce aussi l influence de la chaleur?
Phragmi schlimii qui n aime ni la trop forte chaleur, ni une lumière intense, fait de plus belles fleurs en début de printemps qu' en fin...
Donc je ne sais pas quel facteur joue..

Même chose que Corinne avec un Cattleya lucaseola: 2 floraisons. Celle de l'automne, les fleurs sont plus pâles.

Oui, il y a aussi le facteur température et humidité qui peut entrer en compte, mais là je trouve que c'est plutôt pour le développement de la fleur et sa tenue que ça joue le plus
Exemple de Phragmipedium besseae: en ce moment la lumière est maximale mais les températures minimales dans ma serre (donc condensation la nuit). les fleurs sont à leur maximum de taille (9,5cm) et d'intensité de couleur. Avec le chauffage, j'avais des couleurs délavées et des fleurs déformées (au même emplacement et même période!!). Donc dès la mi-mai je coupe complètement le chauffage (après l'avoir réduit au minimum en avril)

Je fais déjà tout cela depuis longtemps  , quand je souhaite avoir une floraison plus belle et plus riche en couleurs  , je descends mes plantes juste avant l'ouverture vers l'ombre et l'humidité  , avec un peu moins de chaleur  .......l'engrais est important également , le pourcentage de magnésium (MgO) contenu dans l'engrais doit être maximale 3% pour obtenir de belles floraisons , c'est lui qui sucre les fruits et c'est lui également qui tonifie la palette des couleurs de la fleur

Pour obtenir des belles couleurs rouges des fleurs , il faut que les températures en culture pour les mini soient frais  , et pour obtenir des beaux blancs , c'est l'inverse : il faut que le les températures soient chaudes  ...........c'est ce que j'ai toujours entendu , et que j'applique !!

A l'exposition de Wallers , quand j'ai présenté ma plaque de Cattleya aclandiae à 5 fleurs , j'ai fait cela ..........ma plante était au faitage de ma serre pour sa culture en forçage , avec un arrosage par jour à l'engrais avec 850µs  , ensuite quelques jours ( 1 semaine ) avant l'éclosion des fleurs , j'ai descendu la plante d'un niveau , soit 0,80m ,  pour obtenir plus d'ombre plus de fraicheur et plus d'humidité pour augmenter la qualité de la floraison !

Quand je lis la réponse de Denis, je comprends bien qu'il n'y a pas que le fait de cultiver en serre qui fait la différence par rapport à des gens comme moi... Vous êtes quelques-uns sur ce forum à mettre en œuvre une manière de cultiver qui me laisse admirative...
Vos floraisons d'enfer avec lesquelles vous nous régalez sont bien méritées!

Pour ce que j'ai constaté:
d'une manière générale, pour les cattleyas colorés principalement...

*lumière + chaleur nocturne = fleurs plus claires (plantes en position haute dans la serre ou saison estivale)
*lumière + fraicheur nocturne = coloris plus intenses (plantes ramenées plus près du sol ou saison hivernale)

Comme dit précédemment, l'apport de Mg et de K associés aux paramètres de température favorise l'intensité de la coloration.

Pour les cattleyas clairs ou blancs... une élévation des températures nocturnes valorise la blancheur, mais une trop forte lumière fait ressortir des traces de couleur chez les faux albas ...

NB**Les termes de "chaleur" ou "fraicheur" signifient ici quelques degrés (2 à 4°C) de plus ou de moins par rapport aux températures habituellement requises.

*Ombrage léger + fraicheur diurne = fleurs de taille et de tenue supérieure (surtout si associé à une hygrométrie constante) qui demanderont souvent à être tuteurées car plus grosses et plus lourdes.
*Ombrage léger + chaleur diurne = fleur de taille et de tenue normale à moyenne voire médiocre surtout si l'hygrométrie n'est pas constante.

NB** Le terme "ombrage" indique ici une quantité de lumière inférieure à ce qui est habituellement requis, la durée d'éclairement restant constante

*lumière + chaleur diurne = fleurs normales à médiocre, plus petites et s'ouvrant rapidement (l'intérieur de la fleur se développe plus vite, les pétales sortent des boutons encore fermés par les sépales) surtout si l'hygrométrie est fluctuante.
*lumière + fraicheur diurne = combinaison de nature à produire les "meilleures" fleurs , surtout si l'hygrométrie est constante et les apports (Mg et K) soutenus.

NB** Le terme "lumière" indique ici une quantité "normale" ou légèrement supérieure de lumière que celle requise pour assurer une croissance et une floraison

Retours TRES sympas.

Ca me donne des idées pour les floraisons à venir, notamment pour mes purpuratas (s'ils se décident) dont la qualité de floraison n'est pas au mieux à proximité de la lampe...

eorchids a écrit:Les preuves par l'image, c'est toujours intéressant.

C'est vrai, mais on ne pense pratiquement jamais à prendre des boutons, des hampes ou des pousses en photos pour étayer ce type d'observations... c'est dommage

bon, je suis quasi sûr que dans le cas du Paph rothschildianum, plus la lumière est forte, plus la coueur est intense: cette année pas d'ombrage sur une de mes plantes, elle prend plein pot. la hampe est un peu moins longue mais la couleur, over dark!!!

Je peux faire un test sur un autre roths qui monte et est cultivé plus à l'ombre: déplacer la plante à côté de l'autre, au "soleil" après que le premier bouton s'ouvre pour voir si ça change la coloration des suivantes.

paul72 a écrit:bon, je suis quasi sûr que dans le cas du Paph rothschildianum, plus la lumière est forte, plus la coueur est intense: cette année pas d'ombrage sur une de mes plantes, elle prend plein pot. la hampe est un peu moins longue mais la couleur, over dark!!!  

Je peux faire un test sur un autre roths qui monte et est cultivé plus à l'ombre: déplacer la plante à côté de l'autre, au "soleil" après que le premier bouton s'ouvre pour voir si ça change la coloration des suivantes.

Pour un test, il faut que ce soit un clône de ton roths. pas une autre plante!

Rien noté de tel chez moi, avec des roths qui se déplacent régulièrement... Après, c'est du soleil en boite que je leur donne donc...?

Et je pense que si lumière influe directement sur la coloration de la fleur, le processus commence au moment de la sortie de la hampe voire avant. Changer l'exposition entre 2 boutons ne changera à mon avis en rien la couleur de la fleur suivante.

ouais, t'as sûrement raison... je me souviens que sous MH mon sukhakulii était beaucoup plus foncé (forte lumière et chaleur), mai la hampe quasi inexistante.
Là pour le roths, il est plus foncé que la première floraison, qui était elle-même plus foncée que la deuxième. L'an passé j'avais forcé sur l'ombrage (peut-être un peu trop).
Il faudrait deux morceaux de plante pour être sûr, et ça ne va pas être facile avec lui

C'est sur que ça ne va pas être facile vu que le 1er morceau ira chez moi!

Je croyais que tu en avais trop???... :-)

Bah oui, tu comprends mieux pourquoi maintenant!

Encore un autre exemple avec ce Maxillaria sanderiana.

Merci Michel pour cette discussion très enrichissante , il existe également ces variantes chez des cattleya type montagne ou bord de mer entre autre chez maxima Hector qui est plus bleu en fraîcheur

Michel... pour ce Maxillaria l'intensité lumineuse est plus élevée en 2015 ou en 2016 ?... tu ne le précises pas

En 2016 .