Vanda tessellata (Inde-Sri lanka)

Début août j'avais posté une plante de Vanda tessellata, variété/forme du sud de l'Inde et du Sri Lanka :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] où la question de savoir pourquoi les fleurs n'étaient pas tessellées était posée.
J'ai en ce moment une autre plante exactement de la même variété/forme en fleurs. Avec cette deuxième plante qui fleurit, j'ai bien l'impression que c'est effectivement la lumière qui influe sur le marquage. Pour la fleur précédente dans le lien en haut, après le départ de la hampe, lumière intensive : fleur presque unicolore (alors qu'elle avait déjà fleuri auparavant tessellée). Par contre, lumière beaucoup moins forte : fleur fortement marquée comme ci-dessous.

Fleurs de 5 cm extrêmement agréablement parfumées pendant la journée. Plante de grande taille. Dans des conditions optimales, les plantes peuvent fleurir plusieurs fois dans l'année.

Démonstration évidente, merci Philippe

Et bien de rien, je fais partager vécu et expérience : les forums sont là pour cela.

Un peu près la même question avait été postée peu avant dans le forum concernant V. coerulea :
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Je me demande... J'ai contacté des "accros" du V. coerulea dans différents pays que je connais et si tout le monde a bien remarqué cette variation, qui peut être extrême comme dans le sujet ci-dessus, personne ne se l'explique vraiment. Températures, lumière, ou températures + lumière sont pratiquement toujours citées par tout le monde. Enfin tous donnent des hypothèses. Bref, si sur tessallata je pense qu'on a au moins avancé un peu, sur coerulea j'aimerais toujours avoir la réponse...

Bon, ben du coup en attendant je profite du tessellata et de son parfum

Magnifique fleur et toujours des sujets éducatifs.

Superbe Philippe, j'aime beaucoup cette association de couleurs et pour le parfum... je ne peux qu'imaginer

Un des plus beaux Vandas parfumés. Le seul problème est sa taille. Pas de variant nain ? pas de bonsaï possible ?

Merci à tous !

Fred, oui le parfum est fantastique. Il est différent mais de la trempe du denisoniana... un pur bonheur.

Françoise, en fait il y a plus petit au sein de l'espèce si. La première vient d'une plante du sud de l'Inde et du Sri Lanka : elles deviennent effectivement de vraies monstres dépassant largement le mètre. Par contre, les V. tessellata du nord de l'Inde sont des plantes beaucoup plus petites (source : Martin Motes). J'en possède une depuis des années et je viens de la mesurer : elle fait 35 cm... Je te fais suivre ci-dessous la fleur. Par contre, si celles du sud sont devenus courantes, celles du nord restent largement moins rencontrées dans les collections.

Vanda tessellata, varieté/forme du nord de l'Inde :

Elle est bien belle, et 35 cm, cela fait rêver. Quel producteur en aurait ?
Comme tu sais, je cultive les vandas en vases manipulables soit 10 ou 12 cm de diamètre et 30 cm de haut. On me demande souvent d'en parler lors des expos, parce que le sujet attire les foules parisiennes.
J'ai fait un épinglé sur le sujet.
On peut également les cultiver de la même façon dans une bouteille plastique avec des trous au fond (en la mettant en vase sans plastique quand elle est en fleurs pour la présentation)
Michel (MB24) a essayé en serre avec Vanda Pat Arcari. Cela marche bien.

La principale difficulté de cette technique vient de la prodution actuelle : Il faut séparer le panier de plastique qui supporte les racines des plantes importées des racines elles-même, parce que laisser ce panier élargit le diamètre du vase. Si les thailandais exportaient des plantes cultivées directement dans une bouteille plastique  d'un litre, les revendeurs n'auraient plus qu'à la mettre en vase cylindrique (il y en a à Rungis) et cela se vendrait très bien dans les villes européennes.
Puisque tu vis sur place, pourrais-tu demander aux Thailandais pourquoi ils ne tentent pas cette technique ?

Oui cette technique que tu utilises me fascine. Je comprends que cela attire la foule, je vais aller voir ton épinglé sur le sujet. Nos conditions de culture sont bien entendu différentes mais cela est vraiment intéressant.
Et en toute franchise, je te tire mon chapeau ! Moi avec mon climat tropical, cultiver c'est de la rigolade à comparer aux prouesses que tu (vous) faites pour faire refleurir des plantes tropicales ou équatoriales en Europe... Il faut reconnaitre les choses.

Pas de problème, je vais demander aux Thaïlandais la prochaine fois que je vais dans un lieu de production ou une expo, histoire d'avoir quelqu'un de compétent qui nous réponde. Et si les plantes arrivaient racines nues, est-ce que cela t'arrangerais pour la culture en vases manipulables ?

Le V. tessellata du nord, je l'avais acheté il y a extrêmement longtemps dans une expo internationale mais j'en avais vu aussi il y a une paye chez Orchids and More : authentique. Des tessellata nord de l'Inde !

Il y a aussi autre chose que j'ai oublié de mentionner qui peut t'intéresser. Si c'est la plante du sud de l'Inde qui te plait le plus et/ou est plus facilement trouvable (ce qui est le cas je crois), il y a moyen de maitriser la hauteur. Ce n'est pas le cas pour tous les Vanda mais tessellata sort des racines le long de la tige à intervalle régulier. À partir de 3 racines de 7/10 cm de long, tu peux couper le bas sans risquer pour la survie, la santé et les prochaines flos de la plante. Cela peut-être aussi une option. En climat chaud, les tessellata poussent très vite 12 mois sur 12 et j'utilise cette technique à chaque fois. Elle est d'ailleurs utilisable pour tous les Vanda à partir du moment où l'espèce ou l'hybride sortent des racines le long de la tige bien entendu...

Si cette technique marche, c'est juste une prouesse de ces plantes, explicable par leur physiologie. Mais mettre un Vanda bien développé racines pendantes en vase n'est pas aisé. Si on met une jeune plante en bouteille plastique, les racines s'y enroulent et prennent la forme de la bouteille plastique. Le transvasement devient aisé. Et on peut cultiver en appartement.
Pour séduire un visiteur d'exposition, il faut lui fournir le produit fini. Il n'a plus qu'à l'installer devant une fenêtre ensoleillée (c'est important) et arroser.
La technique de culture en bouteille plastique semble marcher en serre. Elle devrait aussi marcher en thailande. Et si elle marche, pourquoi ne pas exporter ce produit sur un marché qui est celui de l'appartement et pas seulement des serres ?

Je te remercie de tes conseils de coupe des racines. A vrai dire , je rognais déjà un peu les vieilles racines, mais je serai désormais plus entreprenante.

Encore merci pour tes réponses et tes conseils.

Je suis nul Françoise, j'ai vu ton sujet épinglé mais je ne le retrouve pas. Peux-tu me redonner le lien ?

Le long de la tige d'un V. tessellata, tu vois le nombre de racines qui se développent, j'ai pris une photo pour te montrer. Tu en gardes 3 de 7 cm et tu peux couper en dessous. Je l'ai fait à de nombreuses reprises avec différentes espèces et jamais une plante n'est morte. Après, je la place dans un endroit pas trop lumineux, il faut surveiller l'hygro aussi. Oui, cela marche.
Roguenant et Chiron en parlent aussi dans leur livre sur les Vanda dans ce qui appellent le "bouturage des têtes de tiges" : "Avec un couteau bien affuté et désinfecté à la flamme, on sectionne la tige d'un vanda au dessous de la deuxième ou, mieux, troisième racine etc etc.... Si l'on dispose d'une bouture forte avec 3 ou 4 racines , on peut commencer sa culture directement en panier. La nouvelle plante démarre tout de suite si on la place en atmosphere chaude et humide. Sinon il faut brumiser 2 à 3 par jour".
Il est aussi intéressant de savoir que le dessous de la plante va repartir également en faisant deux keikis de chaque cotés à l'aisselle des feuilles... !

Reste à savoir si cela peut être satisfaisant dans le cadre d'une culture en vases manipulables bien entendu.

je tente de mettre le lien de l'épinglé
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Sinon on le retrouve avec le bouton "rechercher" et la demande "culture des vandas en vase"

Je pense que plusieurs personnes du forum ont tenté la technique. Lotoise (fin du post sur la culture) et MB24 ont confirmé que cela marchait en serre
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Donc, cela devrait marcher  aussi en thailande.

Tu verras dans l'épinglé que je grignote la bas des tiges (j'appelle cela "rempotage continu"), mais je ne suis pas aussi drastique que toi. Je tenterai.

Merci pour ton aide
.

Philippe , voilà le lien [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je pratique la méthode de Françoise depuis quelques années déjà après avoir lu un article sur une revue d'association dont elle fait partie . Dernièrement  j'ai mis un Vandofinetia Pat Arcari  dans un bocal , il a l'air de se plaire .

Trés beau tout cela Philippe et quelle photo
Merci pour toutes ces explications !

Françoise, Miche et Denis, merci à vous .

Je m'en vais directement lire le lien de Françoise...

Après lecture de l'article (excellent article, bravo !), à mon avis cela doit être possible en Hollande où la culture se fait en structure fermée mais voilà pourquoi à mon avis en Thaïlande avec les "fermes" de nos jours, ce n'est pas possible de gérer une culture en vase :

La culture en Thaïlande se fait bien évidement dehors, les plantes sont protégées du soleil par des toiles d'ombrage (50 à 60 % pour les Vanda). De nos jours, en Thaïlande un producteur c'est des milliers de plantes, largement plus de 10 000 ou 20 000 pour les bonnes adresses (sans compter les plantules).
Le problème de la culture en vase va se poser pendant la saison des pluies (en Thaïlande les précipitations sont fortes - au moins en fin de journée - de mai à fin octobre) . Un orage tropical, c'est un orage tropical, une douche forte de quelques heures quoi. Les vases seront immédiatement remplis. Ou on laisse macérer dans l'eau les racines indéfiniment ou on envoie des gens vider 10 000 pots par jour, voire plusieurs fois par jour, car les précipitations sont quasi-quotidiennes.

On ne trouvera pas de producteurs prêts à de telles aventures qui rajoutent tant de travail alors qu'ils ont la vie belle avec leurs petits paniers, certes laids, mais qui conviennent parfaitement à la culture des Vanda sous un milieu tropical.
Prenons un mois d'août comme nous avons eu cette année avec des precipitations longues et fortes tous les jours, c'est envoyer des gens vider 10 000 vases tous les jours pour... recommencer le lendemain et ainsi de suite.
A mon avis, tu peux trouver un prod prêt à le faire spécialement pour toi de façon "anecdotique' mais cela va être difficile de convaincre l'industrie des Vanda en Thailande de laisser tomber le panier pour passer au vase. Et la majorité des clients des grands producteurs ne sont pas européens, loin de là.

Mais cela ne change rien au fait que je vais demander à un bon prod, comme je te l'ai écrit plus haut, lorsque j'en aurai
l'occasion et je te ferai bien entendu suivre la réponse.

J'ai vu des fermes en Thaïlande, et je comprends bien le problème de main-d'œuvre.

Quand la plante est dans un vase, oui, il faut le vider. Par contre, quand le vase est remplacé par une structure en plastique, comme une bouteille, il faut la trouer dans le bas, un peu sur les côtés pour l'aération, et arroser par le haut.
J'ai déjà essayé dehors l'été, en coinçant les plantes en bouteilles plastiques les une contre les autres entre deux barres horizontales. La pluie ou le jet les arrosent bien. Cela marche
Le problème, peut-être, serait le dépôt d'algues le long des parois. Mais on peut découper la bouteille et expédier  simplement la plante avec ses racines enroulées.

Tu me diras.
Merci pour ton attention et tes réponses

Ah oui, c'est vrai que l'idée de découper la bouteille en plastique (parce qu'il y aura des algues oui) et d'envoyer la plante avec les racines enroulées peut changer la donne. Je vais demander lorsque j'aurai personne compétente à qui m'adresser.

Je te tiens au courant.

Amicalement,