Rempotage des cattleyas à floraison estivale

J'ai toujours des doutes sur la meilleur période de rempotage des cattleyas à floraison estivale (gaskeliana, bicolor ...). Trop tôt j'ai l'impression de compromettre la floraison et après la floraison les jours sont plus courts et la reprise est plus difficile. J'ai tendance à privilégier les rempotages de printemps même si c'est pas l'idéal.

Comment faites vous ?

Dans ma collection de Cattleyas et divers , je rempote toute l'année , cette année j'ai fait du rempotage en février pour toutes les espèces que tu cites !
Si possible c'est toujours mieux avant que la plante se remettent en croissance et la sortie des nouvelles racines pour ne pas perturber sa croissance !!

Rempotage des Cattleya violacea par exemple , c'est avec la sortie des racines et des nouvelles pousses , c'était il y a une semaine quinze jours dans ma région !

BenoitR a écrit:J'ai toujours des doutes sur la meilleur période de rempotage des cattleyas à floraison estivale (gaskeliana, bicolor ...). Trop tôt j'ai l'impression de compromettre la floraison et après la floraison les jours sont plus courts et la reprise est plus difficile. J'ai tendance à privilégier les rempotages de printemps même si c'est pas l'idéal.

Comment faites vous ?

En ce qui me concerne, c'est l'état de la plante qui va poser l'indication d'un rempotage et non la période de l'année. Même si le "pic" des rempotages s'avère être en février / mars, je rempote pratiquement toute l'année. Je préfère ne pas rempoter et laisser une plante déborder que d’effectuer un rempotage systématique parce qu'il est dit que c'est à telle ou telle période qu'il faut rempoter.

Je me base sur le démarrage des nouvelles racines pour envisager de rempoter, c'est important pour les monofoliés mais encore plus pour les bifoliés qui sont très sensibles à ce niveau. Comme je n'arrose pas tant que les nouvelles racines ne s'accrochent pas sur le rebord du pot, elles ont donc intérêt à être en croissance active pour réduire cette phase au minimum et à avoir de très bonnes réserves avec des pseudobulbes bien remplis

Autrefois je rempotais mes cattleyas à floraison estivale juste après la floraison et j'avais de bons résultats, les plantes étaient établies dans leur nouveau pot à la floraison suivante. Le problème c'est que dans une serre d'amateur se côtoient des plantes à différents stades de croissance, repos, floraison etc... et c'est très difficile de séparer tout ça, surtout en été où les arrosages chez moi s'apparentent à des (très...) grosses pluies tropicales; depuis quelques années je procède différemment, les cattleyas qui fleurissent en été sont soumis au même régime que les autres et ils repartent en végétation très rapidement sans faire trop de racines. C'est l'espacement des arrosages en hiver qui va provoquer les démarrages de nouvelles racines entre décembre et février et c'est là que je vais choisir de rempoter. Lorsque la floraison va intervenir l'été suivant les plantes seront bien racinées et bien ancrées dans leur nouveau pot, les floraisons seront acceptables à quelques rares exceptions.

Merci à vous tous. Je fais comme toi Fred, je rempote à l'inspiration quand je vois de jeunes racines pointer mais pour certaines c'est moins simple (mon dormaniana par exemple qui est assez susceptible si on se rate).

Vous m'avez super motivé pour essayer de reprendre en main mes plantes et sauver ce qui peut l'être. Je me suis lancé dans une grande campagne de rempotage, même si c'est un peu tardif. Beaucoup de plantes poussent plus dans le pot de leur voisine que dans le leur. C'est assez difficile de se repérer. Il faudra quelques années pour que certaines se remettent en forme, mais j'ai aucune ambition de rivaliser avec vous. C'est l'occasion de retrouver des espèces que je croyais perdues. Certaines reviennent de l’au-delà par miracle. Un vieux Mendelii placé dans une poignée de sphaigne, a un petit pseudobulbe qui se regonfle et un oeuil qui pointe à la base. C'est pas gagné mais il y a de l'espoir.

Personne n'a une bonne adresse pour des écorces de pin de bonne qualité ? J'avais un producteur près de Bordeaux qui faisait de la super qualité, mais il a fait faillite.

Benoit

BenoitR a écrit:
... j'ai aucune ambition de rivaliser avec vous.

Alors soit rassuré, ce forum n'est pas fait pour ça, on est là pour partager et parler de nos orchidées au quotidien ... On tente de présenter nos plantes sous leur meilleur jour et on les soumet à l'avis général Et de mon point de vue c'est plutôt bien lorsqu'une présentation donne lieu à une discussion entre orchidophiles passionnés. Les meilleurs moments du forum sont dans cette veine   ... le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], c'est... ailleurs ! .. enfin j'espère

BenoitR a écrit:
Personne n'a une bonne adresse pour des écorces de pin de bonne qualité ? J'avais un producteur près de Bordeaux qui faisait de la super qualité, mais il a fait faillite.

Je n'ai pas d'adresse à te fournir, désolé... La difficulté à s'approvisionner en écorces de pin de bonne qualité m'a incité à évoluer sur le choix de mes substrats de culture depuis un moment déjà. Je ne cultive plus en écorces pures comme avant et après avoir été en Laterlite pure (billes d'argiles), j'ai réintroduit progressivement d'autres composants en proportions variables selon la taille et la force des plantes.

Après... tu as toujours le choix de l'Orchiata

L'écorce pin de Nouvelle Zélande (Orchiata) ou la sphaigne du Chili .... c'est pas trop dans mon état d'esprit.

Finalement quand on cultivait sur racine de polypode (en replantant consciencieusement les rhizomes pour pouvoir les rerécolter tous les 2-3 ans) et le petit bout de marécage dans le médoc que l'on défrichait des broussailles pour laisser entrer la lumière et pouvoir récolter chaque année un peu de sphaigne vivante à l'automne, c'était plus durable et ça laissait de bons souvenirs. Mais bon c'est une autre époque et c'est devenu presque totalement interdit. Une autre vision de l'écologie ...

Chez V&L on testait déjà plein de substrats possibles dans les années 80  (sans trop de succès). Un truc qui je trouve marche pas mal c'est l'écorce de sequoia sempervirens. On en avait planté chez mes parents des boutures qui 40 ans plus tard sont devenus des géants. L'écorce qui se détache naturellement à la base est spongieuse presque imputrescible et remplace avantageusement la fibre de coco. Par contre il faut s'y prendre 40 ans à l'avance ou avoir un vieux parc avec de grands arbres près de chez soi  

Benoit

L'écorce de séquoia j'ai déjà essayé, c'est très très bien mais vraiment pas facile à trouver. C'est très similaire à la fibre de coco que les cattleya adorent. Aux USA, on utilise aussi le Cypress mulch qui a des propriétés semblables, pratiquement imputrescible, très drainant tout en retenant l'humidité (ce n'est jamais détrempé). On obtient des résultats du même type avec la culture en sphaigne compressée que l'on ne sait pas maîtriser en Europe de l'ouest mais qui fait des merveilles en Asie (pour les cattleyas).

Pour l'écorce , le meilleur actuellement sur le marché pour les Cattleya c'est l'écorce de Sumatra. Les orchidees de la belle étoile en vendent . C'est quasi imputrescible et ça conserve certaines propriétés antifongiques/insecticides, tout comme l'écorce de séquoia/cèdre

Pour avoir une source presque inépuisable d'écorce de séquoia il suffit de faire des boutures, d'avoir de la place et d'attendre un peu. Cest la saison. Voilà les 2 boutures faites il y a peu près 40 ans et que j'ai plantées chez mes parents. Le séquoia double et l'autre ont 4 m de circonférence. Évitez de le planter à côté des canalisations comme nous...

BenoitR a écrit:Pour avoir une source presque inépuisable d'écorce de séquoia il suffit de faire des boutures,  d'avoir de la place et d'attendre un peu.  Cest la saison.  Voilà les 2 boutures faites il y a  peu près 40 ans et que j'ai plantées chez mes parents. Le séquoia double et l'autre ont 4 m de circonférence.  Évitez de le planter à  côté des canalisations comme nous...

faut avoir de la place

et attendre 40 ans !